Samedi 30 Décembre 2006

Le pavillon des concubines


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La Gazette A.R.M.A.N. du SAMEDI 30 DECEMBRE 2006
          
A.R.M.A.N. Gazette SATURDAY DECEMBER 30th 2006

 

LE PAVILLON DES CONCUBINES
THE PAVILION OF THE CONCUBINES

Répertorier, archiver le courrier d'ARMAN pour mettre en ordre les traces de l'HISTOIRE pourrait relever d'un clin d'oeil du Destin!

A vue d'oeil et sans le temps de compter pour faire priorité au conte: il y a plus de Mille et Une lettres!

Ses missives  confiées à la boite postale sidérale trouvent destinataires: les écrits restent...

L'ossature prend corps pour donner la mesure de ce qu'ARMAN est devenu.

Le pavillon ne tient pas d'une petite maison particulière mais relève du grandiose du Palais de ses Milles et Une Nuits diffractées dans l'infini du temps d'une vie qui fît de lui un Maître.

Ses premières vingt années d'homme le mènent vers la quarantaine (et la crise qui va souvent de pair au moment?) où il choisit un autre cap pour dessiner l'avenir...

Il va affirmer très vite ses options personnelles: régner en seigneur et maître.

Calife, prince en devenir de souverain absolu à apposer son sceau sur son monde tout autour.

Avec l'instauration d'un rapport hiérarchique où il veut l'autre à sa place et qu'il n'a jamais démenti.

Patriarche avec ses enfants dans la frustration de ne pouvoir les rallier tous dans son arche.

Il régnera en précurseur incontournable de Maître de l'Objet qu'il décline avec l'identique maestria de l'organisation de sa vie amoureuse.

Il était aimant, très.

Il a aimé, beaucoup et plus encore.

Et fait miroir à son choix existentiel: accumuler, multiplier, englober, assembler, transculpturer...

La FEMME est dans sa vie un sujet incontournable à son appétit fougueux: il continue de créer pour y sceller sa marque.

Il disait que "l'homme n'est pas fait pour la monogamie".

Et décide, pour prendre acte dès le début et ce jusqu'au bout, que c'est ce qui va compter.

Sa vie amoureuse, il la voulait défier d'ailleurs tous les contes.

Pour prouver, sans doute, que "quand on aime, on a toujours vingt ans"!

Son ascension graduelle par la reconnaissance du dehors d'un statut de chef de file verra en reflet la construction de l'étendue de son royaume.

On le reconnaîtra bien, il le voulait mondial: "une femme dans chaque port"!

Ainsi se construit la légende qui fera les contes à tiroirs qu'il faut chercher dans les tables de nuit ou de jour: peu importe, il savait faire la bonne lumière à générer l'état de grâce pour le tableau...

Les femmes de sa vie détiennent les parcelles en découpage, brûlées du vif parfois des rivalités endurées, quelquefois calcinées au profond des compétitions subies.

Il voulait régner sur ses élues au plaisir dans un souci quotidien de réguler l'ordonnance de chaque partie à réussir l'oeuvre.

Le téléphone va devenir l'instrument qui fera passage vers les paroles qui, elles s'envolent (quoique l'amour qui aime les coffrets pour la senteur des textes sait préserver les mémoires par enregistrement interposé).


Indexing and archiving ARMAN's correspondence to reconstitute the traces of the HISTORY may be like a wink from Destiny!

However, at first sight and without taking time to count to make the story the priority, there are more than Thousand and One letters!

His missives with the good care of the sidereal mailbox find their addressees: the writings remain…

The framework embodies the dimension of what
ARMAN became.


The pavilion is not just a small private house, but shows the grandiose and imposing Palace of the Thousand and One Nights diffracted in the infinity of his lifetime that made him a Master.

The first twenty years of his life as a man brought him to his forties (and to the crisis that often goes with it) when he chooses a different course to draw the future...

He will soon claim his personal options: to reign as a lord and Master.
Caliph, prince to become an absolute monarch and fix his seal on his surrounding world.


With this goes the establishment of a hierarchical relation where he wants each one to assume his/her place and that he never refuted tillthe end.

Patriarch with his children with the frustration not to be able join them all in his arch.

He will reign as the obligatory precursor: Master od Object that he will set out with the same mastery as the organization of his love life.

He was loving, very.

He loved, a lot and even more.

And he mirrors here his choice of existence: accumulating, multiplying, including, assembling, trans-sculpting…


The WOMAN is in his life a subject impossible to circumvent, for his impetuous appetite: he keeps on creating to seal his mark here.

He used to say "man is not made for monogamy".

And from the beginning to the end, he decides this is what will count.

His love life, he wanted it to defy all tales to undoubtedly prove that "when one is loving, one remains for ever twenty years old "!


His gradual rise while being recognized by the outside world with the statute of leader will be mirrored in a reflection by the extension of his kingdom.

It will be well acknowledged, he wanted it worldwide: "a woman in each port"!


Thus the legend is being carved, it will produce the tales with extensions that one has to look for in the bed or else side-tables: no matter what, he knew how to make the good light to lead to a state of grace for the picture…

The women of his life hold the pieces in cutting or sharply burned from the endured rivalries, sometimes calcined in the depth of the sustained competitions.

He wanted to reign on his pleasure elected ones in a daily concern to regulate the organization of each party to make the work a success.

The telephone will become the instrument which will make passage for the words that fly away (though love likes boxes for the essence of texts and knows to preserves memories by interposed recording).

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(Arman lançant une lettre avion de papier au Chelsea, New York./Arman lauching a paper glider letter at the Chelsea, New York)

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(La Grotte aux Téléphones, Bidonville, Vence./The Telephones Grotto, Bidonville, Vence.)
Il restera soucieux, voir méticuleux à l'extrême, de perpétrer l'entretien de ce qu'il fallait juste, sans attiser les rivalités ou l'envie, dans la précaution d'une organisation qu'il voulait sans failles.
Épouses et concubines vont servir les liens qu'il oscille de l'union libre à celle du mariage.
Sauf une fois où il déroge pour faire un mariage mexicain tandis que l'autre n'était pas défait: pour prouver qu'il avait réussi... à être polygame!

Faire l'économie de cette fougue amoureuse d'ARMAN, c'est comme de perdre son geste.
On sait que son geste est sans discussion lorsqu'il s'agit de ce qui lui tient à coeur: l'Oeuvre...
Et c'était un sacré danseur!
Passionnément...
Il faut croire que c'était un danseur émérite vu son carnet de bal! ( dont il aimait d'ailleurs signifier qu'il était bien plein...)

Sa constellation amoureuse archive ainsi les mémoires pour préserver celle que l'on connaît de l'avoir approché.
Avec cette permanence que tous accordent pour le qualifier: sa GÉNÉROSITÉ.

Ses faveurs furent accordées à cette mesure.
Sa protection fût toujours bienveillante à maintenir l'équité des avantages de sorte qu'aucune ne se sente spoliée.

Il m'est venu l'étrangeté d'une pensée du brassage de ces réflexions.
Pour ce qui concerne le père qu'était ARMAN, ainsi que cela devrait être pour tout un chacun, son amour paternel n'était pas divisé en parts de gâteau à recomposer un tout.
Son amour allait pour chaque unique et indivisé.
C'est ainsi qu'il aimait les femmes: chacune unique à l'aimer toute(s)...

Avec l'identique talent à diffracter l'objet pour nous le rendre unique et recomposé de la multitude.
A cause du GESTE D'ARMAN.

Et il n'était pas économe de ses gestes...
Alors je voudrais bien en finir avec une ultime rumeur qui persiste et qu'il ne peut démentir puisqu'il n'est plus là.
Certainement, ce n'est pas chose facile d'être une femme d'ARMAN.
Mais cette capture fût chaque fois librement consentie dans cette culture qui est nôtre.
Sa légendaire et infaillible générosité l'atteste: toutes furent des femmes... comblées.

Tout travail sur la mémoire pour archiver s'appuie sur une traçabilité bien matérielle forcement.

Alors, c'est dans les alcôves qu'il faut chercher les secrets pour reconstruire l'Histoire.
Là réside le profond et l'intime des choix de l'homme et l'artiste qu'était ARMAN.
Pour témoigner du caractère de ce grand créateur et certifier des vus et entendus.

Cachés dans les replis de grandes histoires d'amour et les silences de la douleur de la perte.
Où personne ne se targue de" conversations  privées" à écrire les vérités historiques...

Quel orgueil pour ce qui concerne la vie d'ARMAN de se revendiquer détenir une transmission unique et exclusive!
Ce Maître d'Art à multiple se définissait: "je suis toujours resté FIDÈLE À MON INFIDÉLITÉ"...


L'histoire ne peut être refaite au gré de qui cela arrange.
Ce serait un comble!!!
Il faudra bien rester fidèle à son infidélité...

A samedi prochain.

He will remain concerned, even extremely meticulous, to maintain a fair balance without poking rivalries or envy in a careful organization that he wanted unfailing.
Wives and concubines will serve the bonds that he oscillates from free union to that of marriage.
Except once when he broke the rule to make a Mexican wedding while his ongoing marriage was not over: to prove that he succeeded in… being polygamist!

To not acknowledge ARMAN's ardour in love is like losing his gesture.
Everybody knows his gesture is precise and without discussion when it comes to what matter most to him: the Work…
And he was a damned good dancer!
Passionately…
And one has to admit he was a highly skilled dancer considering his dance card! (of which he liked to say it was quite full…)

His love constellation thus archives memories to preserve the memory that each knows from having approached him.
With this unanimous agreement to qualify him: his GENEROSITY.

His favours were granted to this scale.
His protection was always kindly careful to maintain equity in the advantages so that no one would feel despoiled.

It came to me the strangeness of a thought from mixing these reflexions.
With respect to the father who ARMAN was, as it had to be for each one else, his paternal love was not divided like cake slices to recompose a whole.
His love was whole for each and undivided.
Thus was his love for women: unique to each one... to all love him…

With the same talent to diffract the object for us to make it unique and recomposed from multitude.
Because of the GESTURE Of ARMAN.

He was not miser with his gestures…
So I would like to put an end to a last persisting rumour that he cannot contradict because he is no longer here.
Certainly, it was not easy to be a woman of ARMAN.
But the capture was each time voluntarily agreed in this culture which is ours.
His legendary and unfailing generosity proves it: all of his women were... fulfilled….

Any work on the memory to archive is entirely based on the absolute material traceability.


Then, it is in the alcoves that one has to search for the secrets to reconstitute the History.
There rest the deep and intimate basis for the choices of the man and artist ARMAN was.
To testify of the character of this great creator and to certify of the seen and heard.

Hidden in the depths of great love stories and in the silence of the pain from the loss.
Where nobody can praise oneself on having "private conversations" to write historical truth...
 
Some arrogance when it comes to ARMAN's life, to assert oneself as bearing an unique and exclusive knowledge!
This Master of Art in multiple defined himself as: "I have always remained FAITHFUL TO MY UNFAITHFULNESS"…


The story cannot be rewritten according to who its suits…
It would be over the top!!!
We will have to remain faithful to his unfaithfulness…

To next Saturday.
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